OVERTIME – De Saint-Etienne à champion de proA! Retour sur la carrière de Johan Passave-Ducteil, précédent président du SNB!

17 novembre 2023
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Aujourd’hui nous souhaitions rendre hommage à Johan Passave-Ducteil, joueur emblématique des championnats professionnels après 20 saisons et plus de 600 matchs passés à écumer ceux-ci.

Également président du SNB le temps d’un mandat, il a bien voulu revenir avec nous sur sa carrière, son expérience au SNB mais aussi sur ce qui l’attend à l’avenir.

Retour sur le parcours d’un des plus beaux palmarès de la LNB mais aussi l’un de ces joueurs les plus attachants.

 

Salut Johan !

Merci de nous accorder un moment. Comment te sens-tu ? Cette dernière saison a dû être spéciale.

 

Ça va, ça va plutôt très bien. J’ai vécu une fin de saison riche en émotion où j’ai pu partager de nombreux moments avec les personnes que j’apprécie.

Évidemment, je suis un peu mitigé parce que sportivement ma dernière a été une descente et   j’ai fini mon dernier match en carrière sur une défaite mais c’est bien sûr mon côté compétiteur qui parle.

Avec le recul, j’ai eu un hommage de Nanterre, un hommage de Fos-sur-Mer et de ma femme qui m’a organisé une petite surprise donc franchement une belle sortie malgré tout et surtout beaucoup de bons souvenirs.

J’ai également reçu des petits témoignages qui parlent du joueur et de l’homme que je suis, cela fait vraiment chaud au cœur.

 

Arrives-tu à réaliser l’impact que tu as pu avoir dans en LNB mais aussi tout ce que tu as pu accomplir pendant ta carrière ?

 

Coïncidence, j’ai pris ma retraite 10 ans après le titre de 2013 ! Donc quand je me suis retrouvé cette année à la U Arena avec les copains, c’était vraiment là que j’ai pu mesurer l’impact de ce que j’ai eu la chance de vivre. C’était évidemment un projet collectif mais recevoir tous ces témoignages et ces marques d’attention… forcément ça fait chaud au cœur.

J’ai même reçu des messages de certains arbitres (rires) ! Comme quoi, ce sont des relations qui vont plus loin que le terrain.

 

Pour en revenir à ta question, je pense que c’était à l’image de ma carrière, je n’avais aucun moyen de m’attendre à tout ça.

Mais en tant que compétiteur, ce que l’on souhaite, au-delà des titres et des victoires, c’est surtout de laisser une trace dans notre sport et au regard de tous les messages que j’ai pu recevoir, je me dis que j’ai un peu réussi à ce niveau-là.

 

Tu sais, quand j’ai commencé à Saint-Etienne, si on m’avait dit que je serais un jour le joueur le plus titré d’un club et que je laisserais une trace dans le basket Français, je ne suis pas certain que j’y aurais cru (rires).

 

Commencer à Saint-Etienne, c’est quand même quelque chose effectivement…

 

C’est sûr ! Je ne veux pas résumer ma carrière uniquement à Nanterre car faire parler de Saint-Etienne pour autre chose que le football, c’était aussi un vrai accomplissement !

Avec cette équipe-là, nous avions vraiment réussi à faire parler du basket à Saint-Etienne et puis c’était avec des supers gars comme Guillaume Pons, Philippe Hacquet, Justin Ingram, Mo Hachad et tout cela, sous la houlette de Alain Thinet et Fabien Romeyer !

Et derrière, c’est Fred Forté qui me recrute pour aller à Limoges… Fred Forté ! Déjà à l’époque c’était un accomplissement pour moi d’être recruté par quelqu’un tel que lui, paix à son âme.

Je découvre vraiment le monde professionnel là-bas, le public limougeaud, mes premières finales à Bercy.

 

Ensuite, tout s’est enchainé ! Le titre en Pro B, la Coupe de France, le titre en Pro A puis en Europe, je joue l’Euroligue, je remporte un titre en 3×3 et même le quai 54 !

 

Honnêtement, je ne peux être que satisfait de ma carrière ! Je pense avoir réussi des choses dans tous les endroits où je suis passé. Dis-toi qu’il ne me manque que la leaders cup en France ! (Rire)

 

Ce qui est aussi intéressant, c’est que tu retiens quand même l’intégralité de ta carrière et pas juste les années où tu as remporté un titre.

 

Bien sûr !

Je vais même te dire quelque chose. Après cette période où je gagne beaucoup, je me retrouve sur des projets différents, à Chalon-Reims par exemple ou encore au Portel. Pourtant, j’y ai pris autant de plaisir. Tu rediriges tes objectifs.

À Reims, le but était de se maintenir et de fidéliser un public et je pense qu’on a plutôt réussi. Au Portel, il fallait assurer le maintien et « rendre le club dans l’état dans lequel on l’avait trouvé » et je pense que c’est ce que l’on a réussi à faire également.

 

Ce n’est pas parce que les objectifs et les résultats changent que je ne les retiens pas. Il faut aussi voir le positif et comprendre que chaque projet peut avoir des objectifs différents. Même s’il n’y a pas de titre au bout.

 

Et puis les saisons ne se résument pas qu’aux résultats ! Il y a aussi les liens créés et la transmission aux plus jeunes non ?

 

C’est certain ! Au Portel par exemple, je rencontre Benoit Mangin avec qui je deviens pote et j’assiste à l’explosion de Nadir Hifi. Encore cette année, j’ai pu voir évoluer Alan Dokossi, Dylan Affo-mama et Milan Barbitch qui vont sûrement eux aussi devenir de très solides joueurs de nos championnats.

 

Mon rôle ça a aussi été de faire comprendre des choses à ces joueurs, de prendre soin de leur outil de travail et de tout faire pour avoir la carrière la plus longue possible.

Le plus beau cadeau est d’entendre des joueurs se souvenir des petits conseils que j’ai pu leur donner du temps où l’on jouait ensemble.

 

Pour revenir au constat que rien n’était prévu dans ta carrière, est-ce que tu penses que cela t’a conditionné quant à la préparation de l’après ?

 

Très honnêtement, au début de ma carrière non.

Mon objectif c’était d’être joueur professionnel et d’avoir le plus de résultats possibles. J’avais besoin d’être concentré à 100% sur cet objectif.

Avec le recul, je me rends compte que j’aurais pu faire les choses différemment mais il faut être honnête et aussi dire qu’à l’époque, je ne pensais pas du tout à l’après.

 

En fait, ces réflexions me sont tombées dessus lors de ma première opération en 2012.

Nous arrivons à nous maintenir après le titre de champion de France ProB en 2011 mais je ne peux pas aller au bout de la saison à cause d’une malformation au pied.

C’est la première alerte et c’est à ce moment-là que je me dis qu’effectivement, les longues périodes de blessures sont sources de stress mais que surtout, le basket peut s’arrêter très rapidement.

Mais encore une fois, je décide de mettre ça de côté pour ne m’investir que dans ma rééducation et revenir le plus rapidement possible.

 

Puis, en 2015, grosse année avec Nanterre puisqu’on gagne l’Eurochallenge au buzzer ! Mais point noir au tableau, Mikal Riley se blesse et on le perd jusqu’à la fin de la saison. Ça nous a tous marqué parce que c’était si brutal.

Et puis, dernier match de la saison, juste avant le début des playoffs, c’est à mon tour de me blesser. Le verdict tombe, rupture des ligaments croisés donc fin de saison pour moi également.

 

A ce moment-là, je suis en fin de contrat, je suis quasiment sûr de quitter Nanterre à la fin de la saison et le moment pour lequel tu travailles toute l’année te passe sous le nez à 40 minutes près.

 

Je dirais que j’ai joué de malchance mais je suis surtout extrêmement frustré à ce moment-là car j’ai presque 30 ans et c’est censé être le temps de la maturité sportive, celui où tu signes tes meilleurs contrats.

Pour être honnête, je le vis très mal, c’est une immense claque pour moi et c’est seulement à ce moment-là que je commence à penser à l’après.

J’aurais donc attendu mes 30 ans pour commencer à penser à mon avenir professionnel.

 

Ta réflexion débute donc d’une blessure.

Comment cela se passe à ce moment-là ? Est-ce que pour toi c’est un sujet facile à aborder dans un vestiaire ?

 

Sur ce sujet, je fais partie d’une génération intermédiaire. Plus proche de l’ancienne, j’ai quand même côtoyé la vague de nouveaux joueurs qui sont installés dans le championnat actuel.

Pour ceux faisant partie de l’ancienne génération de basketteurs, ça a toujours été un sujet un peu tabou de parler de l’après et vraiment, je trouve ça malheureux.

C’est vraiment dommage que l’on n’ait pas été capable d’en parler plus entre nous mais je trouve aussi, et je ne veux accuser personne, que les institutions et autres médias ne communiquent pas assez sur les belles réussites post carrière de certains joueurs.

Je sais que le SNB essaie de le faire mais je trouve qu’un coup de projecteur supplémentaire serait bénéfique pour mettre en valeur ces parcours et donner envie aux joueurs encore en activité de suivre un chemin similaire.

 

Puis, j’imagine qu’avoir cette réflexion à un moment où tu es déjà papa a dû être une source de motivation supplémentaire.

 

Évidemment ! Tu te sens responsable de ta famille donc forcément tu te poses la question de comment tu vas pouvoir faire pour nourrir ta famille et être là pour eux.

Moi, j’ai eu la chance d’avoir ma femme qui s’est toujours adaptée aux différents endroits où l’on a pu vivre et qui est toujours restée très active. Être « femme de », ce n’est pas vraiment son truc (rires).

Et puis tu sais, au moment de ma blessure j’ai été un peu seul donc forcément tu cogites beaucoup et tu cherches des solutions.

Pour moi, ça a été de me diriger vers le SNB, en commençant par un bilan de compétences puis en reprenant les bases. Faire un CV, écrire une lettre de motivation, se renseigner. Ça peut paraître bête mais quand on est joueur, on n’a pas ou plus l’habitude de faire tout ça !

Et en tant que joueur, sauf quand le SNB passe nous voir, nous n’avons aucune info sur tout ça.

Par exemple, j’ai appris que les clubs avaient des fonds que les joueurs pouvaient mobiliser pour se former pendant leur carrière, mais aujourd’hui si tu ne passes pas par le SNB, tu n’as aucun moyen d’avoir ces informations.

 

Je trouve que c’est dommage car il y a tellement de choses à faire. Cela devrait être un sujet global !

 

Après il faut que je sois honnête aussi. Le SNB, je n’ai commencé à m’y intéresser qu’une fois que j’étais dans la merde. J’ai commencé à tout lire et à comprendre qu’il était vraiment là pour m’aider.

C’est pour ça que je trouve que le SNB devrait vraiment plus être mis en valeur car ils sont vraiment là pour aider les joueurs !

 

C’est notre cheval de bataille ! Et tu le sais bien puisque tu as quand même été président du SNB pendant un mandat.

 

C’est vrai ! D’ailleurs tu as les dates ? C’est pour peaufiner mon CV ! Apparemment c’est important de bien préciser les dates de ses expériences professionnelles (Rires)

 

Tout à fait ! (Rires) Il me semble que c’était de 2015 à 2019.

D’ailleurs, qu’est ce qui t’as poussé à prendre cette place ? C’est quand même un rôle de représentation importante et aussi un gros engagement !

 

Tout d’abord, j’ai été élu ! (Rires)

Pour être plus sérieux, mon prédécesseur, Aymeric Jeanneau, avait commencé à me parler de tout ça, pour me préparer à prendre sa suite en quelque sorte.

Il s’avait qu’il allait arrêter sa carrière, avait d’autres projets et il m’a donc formé comme son successeur.

Mais au départ, j’ai refusé. Comme je te le disais, j’avais la tête dans le guidon et je ne voulais pas m’investir.

Mais je me suis présenté et même si je ne voyais pas au départ l’intérêt d’être président, Aymeric a fini par me convaincre de l’importance de ce rôle.

 

J’ai donc pris ça à cœur et m’y suis pleinement investi ! Mais il faut dire, que même si c’est gratifiant de représenter les joueurs du championnat, ce n’est pas une mission toujours simple. Ça demande de la dévotion sans faille et pas mal d’investissement personnel.

C’est aussi un travail qui peut être frustrant et ça, j’aimerais vraiment que les joueurs le comprennent.

 

Pour te donner un exemple concret de situation frustrante, j’ai toujours été d’accord pour que les joueurs jouent plus de matchs et qu’ils soient le plus possible sur le terrain mais dans ce cas-là, les clubs doivent assurer la présence d’un préparateur physique et d’un kiné à temps plein.

Aujourd’hui, certains clubs ne sont toujours pas capables d’assurer cette présence !

 

On parle par exemple de rajouter un 2e assistant, ce qui est très bien, mais je trouve que le championnat et les joueurs y gagneraient plus à d’abord étoffer le staff des soigneurs que celui des coachs.

 

Je ne comprends pas que certains clubs qui ont des objectifs demandent à 10 joueurs une charge de travail aussi conséquente pour accomplir ces objectifs sans mettre à disposition un kiné à temps plein pour pouvoir répondre à ces attentes !

 

On partage totalement effectivement. Réaliser une carrière et un projet sportif, c’est également grâce à un environnement de travail.

Puis, ça peut aussi être accompagné d’un projet personnel qui permet souvent d’avoir un équilibre vie pro/perso.

D’ailleurs, quel est ton bilan de la formation que tu as effectué avec l’école de Grenoble ?

 

Alors là, je vais devoir faire un peu mon père Castor (Rires). Les gars, écoutez-moi, formez-vous jeune !

Une fois que vous avez une famille, c’est beaucoup plus compliqué à gérer.

Dans tous les cas, je ne regrette pas du tout de l’avoir fait. Pour moi, c’est arrivé plus tard et je suis fier d’avoir été capable d’organiser ma carrière et ma vie familiale pour me permettre d’aujourd’hui pouvoir dire que je suis diplômé d’un master d’une grande école !

 

J’ai eu la chance de travailler avec l’école de Grenoble qui a été très à l’écoute de mes problématiques d’organisation et dont l’équipe pédagogique est habituée à travailler avec des sportifs professionnels.

 

Mais je ne te cache pas que j’aurais bien aimé être un peu plus mûr plus tôt pour pouvoir profiter de cette expérience dans un cadre personnel un peu moins chargé et plus propice aux études.

 

Quoi qu’il en soit tu l’as fait et c’est très valorisant pour ton parcours.

J’imagine que tu as dû avoir le soutien de ta famille sur ce projet mais qu’en est-il de ta famille sportive ? Tu as été soutenu dans les équipes où tu étais à ce moment-là ?

 

Je vais te raconter une anecdote.

Quand j’ai commencé mon projet de formation, je jouais à Dijon avec un certain Jacques Alingué. Lui était déjà dans les études et on parlait souvent avec Marc Judith et lui de ce que l’on ferait après et comment on pourrait le faire.

Comme tu le sais, Jacques est un joueur un peu agressif mais c’est aussi un pote agressif (Rires).

C’est un peu ton oncle qui te dit « Ah oui tu veux te former ? Ben vas-y, montre-moi je regarde ! » (Rires)

Il y a quelque temps dans une interview, j’ai dit que c’était bien beau d’avoir des coéquipiers qui t’engrainent pour faire la fête, mais c’était tout aussi bien d’avoir des coéquipiers qui te poussent à t’épanouir et à faire des choses positives !

Même si pour Jacques, c’est sous le coup de la menace… (Rires)

 

Pour moi, ça a été quelque chose d’exceptionnel parce que le fait qu’il m’accompagne dans cette démarche m’a motivé à aller jusqu’au bout.

Je suis donc passé par le SNB et lui pour monter mon dossier et le présenter devant un jury qui l’a accepté.

 

Tout a donc débuté d’une conversation de vestiaire et 5 ans plus tard, me voilà quasiment diplômé.

 

Aujourd’hui, j’ai même des joueurs qui m’appellent pour me demander des infos et c’est génial de pouvoir faire profiter de mon expérience aux autres joueurs pour peut-être leur donner envie de suivre le même chemin.

 

Les joueurs ont tout à y gagner !

Tu avais toi-même posté sur tes réseaux l’expression « Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends » et je trouve qu’elle est tout à fait adaptée à la formation pendant la carrière.

 

C’est exactement ça ! Quand je suis sorti de mon bilan de compétences, on m’avait parlé des métiers de la banque. Et franchement, moi la banque, je ne suis pas sûr de m’y voir (Rires).

Mais au moins, ça m’a permis de savoir ce que je ne voulais pas faire. J’ai donc opté pour une formation plus générale.

Je voulais pouvoir être capable de connaitre le fonctionnement d’une entreprise et comment pouvoir en gérer une. Je souhaitais vraiment me préparer au moment où je serais devant une équipe commerciale ou un directeur financier et me dire que j’aurais la capacité de les comprendre et d’échanger avec eux.

 

Ça tombe très bien que tu me parles de ça ! Quels sont donc tes projets pour la suite ? Peux-tu m’en dire un peu plus ?

 

Aujourd’hui, j’ai des choses concrètes et d’autres un peu moins.

Je souhaite, dans un futur plus ou moins proche, être entrepreneur et ma formation m’a apporté les connaissances suffisantes pour y penser sérieusement.

Pour le concret, j’ai actuellement deux projets.

Premièrement, je vais être démarché en tant que rapporteur d’affaires pour une entreprise. Ce poste je l’ai obtenu via mon réseau en tant que joueur et je veux dire à ceux qui me liront de ne surtout pas négliger cet aspect !

Deuxièmement, j’ai pour projet d’emménager à Malte avec ma famille car j’ai l’opportunité de travailler dans la société de mes beaux-parents là-bas.

 

Je tiens à dire que ces projets et également mon parcours de formation sont une revanche par rapport à mon parcours scolaire qui, plus jeune, a pu être un peu chaotique.

J’étais très peu assidu au lycée et je ne pense pas que mes professeurs m’auraient vu détenteur d’un niveau bac+5 après ma carrière de basketteur.

Je peux dire que c’est aujourd’hui le cas !

 

On peut donc dire que cette volonté de revanche et ton esprit de compétition ont été un moteur supplémentaire !

 

Bien sûr ! Ça, et ce que pouvait partager les autres joueurs reconvertis de ma génération !

Au départ, j’arrivais dans les études un peu sur la pointe des pieds mais voir la réussite de tous les autres joueurs de la génération 85 a été un vrai boost de confiance pour moi et ça m’a surtout permis de dédramatiser toute cette situation.

 

Je dois aussi parler de ma famille, parce qu’en terme de soutien, elle a été sans faille.

Tu sais, j’ai vécu la période covid en tant qu’étudiant et tous les matins, je faisais mes devoirs avec mes enfants. On était à l’école ensemble (Rires).

Et les voir heureux et fiers de travailler avec leur papa a été une source de motivation inestimable pour moi.

 

J’espère sincèrement que ça parlera aux joueurs et que ça leur donnera envie de se lancer !

 

Moi aussi ! Et nous ne sommes pas les seuls !

Au rugby, par exemple, ils ont déjà tous compris, une grande majorité d’entres eux se forment. A l’école où j’étais, c’était fou de voir le nombre de rugbymen présents, quasiment la moitié de ma promo !

 

Je pense que c’est un modèle et une prise de conscience à copier, en tout cas, à ce niveau.

 

Pour finir Johan, as-tu quelque chose que tu souhaiterais transmettre aux joueurs qui seraient à l’aube de leur carrière ?

 

Tu sais je ne veux pas faire le moralisateur, je pense qu’il faut vivre sa carrière et faire ses propres expériences.

Mais je pense qu’une bonne carrière commence par l’entourage, avoir des gens qui vous parleront toujours en toute franchise et seront capables de vous sortir la tête de l’eau quand vous en aurez besoin.

 

Ensuite les « à-côtés », les réseaux sociaux par exemple.

Je pense qu’il est important de savoir ce qu’on peut faire et ne pas faire en tant que joueur professionnel notamment vis-à-vis de son club.

Pour moi, c’est comme les paris sportifs, il n’y a plus d’excuses aujourd’hui. D’autres en ont fait les frais et il y a eu trop de précédents pour faire comme si on ne connaissait pas les dangers de tout ça.

Pour ce qui est du sportif, vous rencontrerez toujours des gens qui ne croiront pas en vous ou en votre capacité à réussir. Ne vous laissez pas perturber par ça !

Le seul qui sera responsable de votre réussite à la fin c’est vous. C’est votre capacité à rester concentrer et à travailler plus que les autres qui vous permettra d’aller au bout ou non.

 

Une carrière, c’est aussi prendre soin de son corps et parfois ça veut dire investir sur lui.

Par exemple, si tu as besoin d’une machine de récup et que ton club n’en a pas, investi !

Si tu es capable de mettre 800 euros dans un Iphone ou 1500 dans un mac, tu peux largement investir dans un équipement qui te gardera en forme pendant toute ta carrière.

Et à la fin, tu pourras même le revendre à un plus jeune qui n’aura pas trop de sous pour lui permettre d’en profiter et la boucle sera bouclée.

 

Cela marche pour le sommeil et la nutrition également. Aujourd’hui, les carrières sont courtes et on est de plus en plus nombreux, donc tu dois mettre toutes les chances de ton côté pour réussir et surtout croire en ce que tu fais.

 

Enfin, il faut garder en tête qu’il est important de penser à l’après.

Je suis conscient que ce n’est pas évident au début mais aujourd’hui, il existe des gens qui peuvent vous aider et surtout des programmes qui sont adaptés pour vous faciliter la vie.

 

Mon dernier mot sera de croire en vous, en ce que vous faites au quotidien. Entourez-vous de coéquipiers avec qui vous pourrez planifier votre carrière et vous tirez vers le haut. J’ai eu la chance d’avoir des coéquipiers qui sont devenus des amis et c’est en partie grâce à ce lien qu’on a pu redoubler d’efforts et avoir la carrière qu’on a eu au final !

 

Merci pour cette interview Johan. Ça a été un plaisir de pouvoir te suivre pour cette dernière saison mais également de pouvoir échanger avec toi.

Le SNB voudrait particulièrement te remercier pour tes années en tant que président mais aussi pour ton implication sans faille !

Félicitations à toi pour ta magnifique carrière et pour tout ce que tu as réussi à accomplir.

Nous te souhaitons maintenant le meilleur pour tes projets mais surtout de profiter d’un repos bien mérité avec les tiens.

 

📸 Nanterre 92/ Fos Provence / Le portel

 

 

 

 

 

 

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